Il n’y a pas si longtemps, les personnes intéressées par la chirurgie esthétique se rendaient chez leur chirurgien plasticien avec la photo de leur star ou mannequin préféré et lui demandaient « les lèvres d’Angélina Jolie », « le nez de Kate Beckinsale », ou encore « les fesses de Kim Kardashian ».
Aujourd’hui, c’est avec leur propre selfie qu’elles se rendent chez leur chirurgien plasticien.
Cette nouvelle tendance s’est accentuée entre autres avec la multiplication de filtres sur Instagram qui permettent d’embellir une personne en un clic. Et c’est un jeu d’enfant !
Grâce aux filtres tels que Valencia, Lo-Fi1, Encrier, X-Bro ou encore Soutro, on peut, sur la base son selfie, corriger certains défauts, rendre son teint plus lumineux, adoucir les rides, gommer les imperfections… en somme : on peut paraître plus jeune, et à son avantage.
Du coup, tout le monde en profite et s’y met. En effet, très peu de personnes affichent sur les réseaux sociaux des photos brutes, la grande majorité des Selfies qui sont diffusés sur le net sont retouchés. Et de plus en plus de personnes veulent ressembler au portrait retouché qu’elles diffusent, car elles finissent par s’y accrocher, et rêvent de lui ressembler vraiment, dans le monde réel.
Ce n’est donc pas étonnant qu’un nombre croissant de chirurgiens et médecins esthétiques voient défiler dans leur cabinet des patients brandissant leur plus beau Selfie sur leur téléphone portable en leur déclarant : « Docteur, je veux ressembler à ça ! »
Eh oui, du coup, plus besoin de ressembler à quelqu’un d’autre ! On a la possibilité de montrer au chirurgien exactement ce à quoi on veut ressembler : à soi-même, mais en mieux, via un selfie arrangé par quelques manipulations de logiciels de retouche photos très perfectionnés.
Et ce sont des dizaines de photos filtrées et retouchées que ces futures opérées font défiler sous l’œil souvent amusé de leur chirurgien esthétique, habitué à voir défiler dans son cabinet des personnes cyber-connectées, désirant un relooking « médias sociaux ».
Outre les filtres d’Instagram, il existe beaucoup de logiciels et applications qui permettent d’arranger son portrait virtuellement, certains même allant jusqu’à simuler le résultat d’une intervention de chirurgie esthétique, et obtenir une photo avant/après du résultat escompté.
Ces simulateurs de chirurgie esthétique permettent d’effectuer des modifications sur toutes les zones de son choix : visage, nez, menton, ventre, cou, seins… et donnent des résultats parfois surprenants.
Résultat simulé d’une rhinoplastie-génioplastie et d’une augmentation mammaire : www.plastic-surgery-simulator.com
Très utiles pour visualiser l’effet d’un changement radical, ces logiciels de retouche sont toutefois à prendre avec beaucoup de précautions. Car entre le résultat virtuel, et le résultat réel, il peut y avoir énormément de différences… Il appartient donc au chirurgien de bien informer ses patientes des limites de ce que la chirurgie esthétique pourrait leur apporter en termes de résultat, surtout si celles-ci se projettent trop dans l’image du « selfie-retouché-idéal » qu’elles ont en tête.
Amélie B., qui s’est rendue en Tunisie pour une chirurgie esthétique, témoigne : « Je ne pouvais plus me contenter de toutes ces crèmes, avec lesquelles j’avais le sentiment que je ne pourrai jamais arriver au résultat que je désirais. Il fallait passer à la vitesse supérieure. Je voyais toutes ces filles sur Instagram et je voulais changer« , explique-elle.
« J’ai passé des heures devant mon ordinateur à arranger mon portrait. J’ai utilisé tous les programmes et applications possibles et imaginables que j’ai pu trouver sur le net. Lorsque je suis arrivée à dresser mon portrait idéal, je n’ai plus hésité, j’ai foncé », nous dit-elle.
C’est ainsi qu’elle s’est organisée pour programmer une opération esthétique en Tunisie pour se débarrasser de son plus gros complexe : son menton. En même temps, Amélie en a profité pour rehausser ses seins et se refaire le nez. Des interventions dont elle est aujourd’hui entièrement satisfaite : « J’ai aujourd’hui le visage que j’ai toujours rêvé avoir. J’ai toujours l’impression de me ressembler, mais photoshopée », déclare-elle, tout sourire.
Pour Amélie, donc, plus besoin de tricher avec tous ces filtres et retouches : du monde virtuel, elle est repassée au monde réel… pour son plus grand bonheur !
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